D'où son implantation au bord du Rhône : une station de pompage permet de puiser l'eau en continu. Des quantités importantes, presque intégralement reversées dans le fleuve ou évaporées (98%). C'est la fameuse "fumée" que l'on voit s'échapper des tours aéroréfrigérantes de la centrale.
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Les tours aéroréfrigérantes de la centrale nucléaire du Bugey. © Radio SCOOP |
Température et débit du Rhône
Le circuit a été optimisé pour ne pas consommer trop d'eau. Mais ce prélèvement continu doit malgré tout respecter des paramètres essentiels, à commencer par le débit du Rhône et la température de l'eau.
Si le débit est trop faible et l'eau trop chaude, la centrale nucléaire est obligée de s'adapter pour rester dans les clous de la réglementation. Des prélèvements et des analyses sont effectuées très régulièrement en ce sens.
"Cette surveillance est d'autant plus importante en période estivale avec l'élévation des températures et lorsque le débit est plus faible, rappelle Elvire Charre, directrice de la centrale nucléaire du Bugey. Nous adaptons notre production en fonction de ces contraintes."
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La production d'électricité à la centrale du Bugey. © Radio SCOOP |
Jusqu'à devoir freiner la production d'électricité, dans les cas les plus critiques. Heureusement, pendant l'été, les besoins sont moins importants qu'en hiver.
Reste que le nucléaire n'échappe pas aux enjeux du changement climatique... Et à la nécessité de partager la ressource en eau. D'après l'Agence de l'eau, le débit du Rhône devrait encore diminuer de 20% d'ici à 2055. La température du fleuve a quant à elle augmenté de 2,2 °C depuis 1970.
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