"Il se nourrit d'abord de ce qu'il y a autour de son nid. Ensuite, il s'en prend aux ruches. Un nid de frelon, c'est 11 kilos d'insectes dévorés", rappelle Marie-Ange Lehmann, apicultrice à Savigny près de Lyon.
Elle est aussi co-présidente du Groupement de Défense Sanitaire du Rhône, qui lutte aux côtés d'autres collectifs pour se protéger du frelon asiatique.
Piéger les reines plutôt que détruire les nids
En ce moment, les reines frelon cherchent à faire leur nid. Un nid primaire, plus petit, et donc plus facile à détruire.
"On peut en trouver dans les cabanes de jardin, sous une pergola, en bordure de toit... Ces nids font la taille d'une orange et souvent assez bas", poursuit Marie-Ange Lehmann.
Mais dans l'idéal, c'est encore plus en amont qu'il faut lutter contre le frelon asiatique. D'où l'intérêt pour les communes d'installer des pièges sélectifs qui vont capturer les fameuses reines.
"Le but est bien de les piéger avant qu'elles n'aillent faire leur nid. C'est moins de dégâts pour la biodiversité, mais cela coûte aussi moins cher que de devoir intervenir sur les gros nids", explique l'apicultrice.
Si certaines communes sont pionnières dans le domaine, d'autres tardent parfois à se lancer... Car tout cela a un coût.
Impossible à éradiquer
Une chose est sûre, l'éradication totale du frelon asiatique n'est pas à l'ordre du jour. Lutter contre leur prolifération est la seule arme possible. À condition de ne pas faire n'importe quoi.
Par exemple, les pièges artisanaux (du sucre au fond d'une bouteille en plastique) ne sont pas conseillés. Ces derniers risquent de piéger d'autres insectes, essentiels à notre environnement !
En cas de découverte d'un nid de frelons, il est conseillé de faire appel à un désinsectiseur, de contacter les groupements sanitaires mobilisés contre ce fléau (voir ici), ainsi que la mairie de votre commune.
►Planète
Le Parc des Oiseaux annonce la naissance d'un vautour moine !
Près de deux mois après la ponte d'un œuf, un...