Du plus petit insecte aux oiseaux de passage, en passant par toute sorte de petits mammifères : un suivi est prévu avec des botanistes et plusieurs associations de naturalistes pour évaluer le retour des animaux et des végétaux.
Le retour des forêts alluviales
"Pour nous, c'est déjà une énorme satisfaction, sourit Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon chargé de l'environnement. Même si cela peut paraître une goutte d'eau au regard de l'effondrement de la biodiversité, on arrive très rapidement à retrouver ces espèces. Il faut bien se dire que ce milieu-là, ça fait 130 ans qu'il avait disparu !"
Au fil du temps et pour acheminer l'eau à Lyon, de nombreux petits bras du Rhône ont en effet été assechés. Et avec, une forêt humide pourtant bien utile, à plus d'un titre. Refuge pour la biodiversité, lieu de fraîcheur, zone d'infiltration de l'eau dans les sols...
Pour l'heure, il ne s'agit que d'une expérimentation. De nombreux critères sont surveillés avant d'envisager une pérennisation dans le temps.
Miribel Jonage, refuge naturel exceptionnel
Contrairement aux bords de Rhône et de Saône, qui abritent aussi différentes espèces, le Grand Parc a été relativement épargné de digues et autres aménagements urbains, faisant de ce lieu un précieux refuge du vivant.
"Ce parc est à la croisée de plusieurs climats, ce qui explique en partie sa richesse végétale, indique Nicolas Guillerme, directeur du Conservatoire Botanique du Massif Central. On n'est pas très loin des Alpes, beaucoup d'espèces viennent avec les crues. Et en même temps, on est sous influence de la vallée du Rhône avec un climat plutôt méditerranéen, pas très haut en altitude..."
Le conservatoire sera chargé, justement, de répertorier les espèces végétales de retour dans ce lieu préservé.
►Planète
Jonage : un ancien cours d'eau reprend vie au Grand Parc
Pour recréer un espace de biodiversité et lutter...