Les deux jeunes hommes se sont réfugiés à Gap
On peut retrouver à l'entrée du lycée Dominique Villars une description de Jean Vorms et de Daniel Perlès sur leur vie à Gap, leur déportation et leur décès.
Pour fuir l'occupation allemande, Jean Vorms (né à Paris en 1929) et sa famille ont quitté Rennes pour se réfugier à Gap au 8 rue des Remparts. Jean était scolarisé au lycée Dominique Villars.
Le 13 février 1944, six membres de la famille ont été arrêtés parce que de confession juive. Ils sont ensuite transférés à Marseille puis à Drancy. Ils ont été déportés le 27 mars 1944 à Auschwitz par le convoi numéro 70. Aucun n'est revenu.
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Une conférence tenue par Jean-Pierre Joubert a précédé l'inauguration de la plaque commémorative. © Radio SCOOP/Carmen Buecher |
Daniel Perlès et ses parents Maurice et Édith se sont réfugiés à Gap, 1 rue Carnot. Daniel était scolarisé au lycée Dominique Villars. La famille a hébergé des réfugiés. Le père fut arrêté et transféré le 17 mai 1943 à la prison de Modane, où il est décédé.
Dénoncés, Édith et son fils Daniel ont été arrêtés et emprisonnés en février 1944 à la Maison d'arrêt de Gap, puis transférés aux Beaumettes à Marseille. Arrivés à Drancy en mars, ils ont ensuite été déportés à Auschwitz par le convoi numéro 70.
Libéré du camp, Daniel est décédé le 2 juin 1945 "des suites des mauvais traitements subis". Il avait 16 ans et 9 mois. Sa mère, Édith, a survécu et a témoigné sur son arrestation.
Un travail de mémoire pour les lycéens
L'idée de cette plaque commémorative est intervenue dans le cadre d'un projet pédagogique appelé "les chemins de la mémoire", qui évoque l'histoire de Gap pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce parcours a été imaginé par les élèves du lycée Sévigné et leur professeure Delphine Rolland.
"L'idée est de pouvoir se souvenir et qu'il y ait aussi une trace de ces personnes, de ces lieux, de ces moments de l'histoire. Il faut absolument que les jeunes connaissent ce qu'il s'est passé dans leur territoire."
Comme rappelé nombreuses fois lors de l'inauguration, cette plaque représente la mémoire, pour ne pas oublier, comme on peut le lire.
"Que leur souvenir nous rappelle de défendre la paix, la tolérance et l'égalité, et de leur bâtir un monde où de telles atrocités n'auront plus jamais lieu."
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La plaque commémorative sur la façade du lycée Dominique Villars. © Radio SCOOP/Carmen Buecher |