L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo), accompagnée de plusieurs autres organisations professionnelles, a lancé un appel à une grève nationale des pharmacies.
À l'origine de cette mobilisation massive, un arrêté du gouvernement publié mercredi 6 août.
Il vise à réduire les remises commerciales accordées par les laboratoires aux pharmacies sur les médicaments génériques. Cette décision a provoqué la colère des pharmaciens qui appellent à la grève.
500 millions d'euros économisés sur les médicaments
Cette réforme s'inscrit dans un plan du gouvernement visant à économiser 1,7 milliard d'euros sur les dépenses de santé, d'ici 2025. Cette diminution concerne les médicaments à hauteur de 500 millions d'euros.
L'objectif est de réduire les dépenses tout en encourageant l'utilisation de médicaments génériques, jugés moins coûteux que les traitements sous brevet.
Cependant, cette réduction inquiète les professionnels de santé, qui craignent des conséquences financières lourdes.
6.000 établissements concernés
Les syndicats alertent que la baisse des marges pourrait entraîner la fermeture d'une pharmacie sur trois en France, soit environ 6 000 établissements
"Face à cette menace pour l'avenir de nos officines, la fermeture du samedi 16 août s'impose comme une nécessité. Comme des milliers de confrères, nous fermerons un jour pour ne pas fermer pour toujours" indique sur son site le syndicat USPO.
Une grève d'une plus grande ampleur est prévue pour le 18 septembre et pourrait être reconduite "tous les samedis à compter du 27 septembre". "L'arrêté est publié, la colère est immense, mais notre détermination ne faiblira pas", assure USPO.
►Société
Coût de la vie étudiante : + 807 euros en un an, d'après l'Unef
Augmentation des loyers, des frais d'inscription,...