Fête religieuse, commémoration aux morts, effort commun : les auditeurs que nous avons interrogés sont partagés.
Deux jours fériés en moins : "C'est honteux !"
Supprimer le lundi de Pâques et le 8 mai ? Ce n'est pas un problème pour Colette : "Je suis d'accord. Si on peut contribuer, c'est regrettable, mais c'est comme ça."
Le Premier ministre prévoit de retirer deux jours fériés pour redresser les finances publiques et réaliser 43,8 milliards d'euros d'économie, ce qui ne passe pas du tout, pour Éric.
"Ce n'est pas en enlevant deux jours fériés qu'on va récupérer les 40 milliards qui sont dans la nature. Je pense qu'il y a d'autres mesures pour pallier ce trou financier énorme."
Un sentiment partagé par Karine, qui trouve cette annonce "honteuse".
"Les gens ont le droit de se reposer. Je suis pour les jours fériés, ça ne changera rien, de toute façon."
À l'inverse, René trouve cette solution adéquate :
"Je trouve que ce n'est pas mal. Je trouve que la France ne travaille pas assez, de manière générale. Les 35 heures ont été un coup fatal pour l'économie française, il était temps de prendre une bonne décision."
Lundi de Pâques et 8 mai : un attachement religieux et historique
Pour Jocelyne, commerçante, ces jours fériés représentent un moment de répit en famille :
"Je travaille beaucoup et ces jours fériés, ça permet de passer de bons moments en vacances, en famille. Pour ma part, je laisserai mon magasin fermé, je payerai ce qu'il y a à payer. Je trouve qu'on tape un peu trop sur les gens qui travaillent."
Agnès, gérante d'un magasin de vêtements, ne souhaite pas qu'on touche aux fêtes religieuses. "Tout ce qui est religieux, pour notre France, je trouve qu'il faut les garder : Noël, Pâques, Pentecôte, 15 août…"
Éric et Sylvie, de leur côté, s'inquiètent pour le 8 mai : "On fait une croix sur l'histoire de la France ? C'est n'importe quoi !", s'insurge Éric. "Il faut continuer de fêter la fin de la Seconde Guerre mondiale, il ne faut pas oublier", surenchérit Sylvie.
Certains proposent même d'autres jours fériés à enlever à la place, comme le 11 novembre pour Agnès ou le 14 juillet pour Colette.
"Le 14 juillet, par exemple, je trouve que c'est violent, ce qu'il s'est passé en 1789 et je trouve regrettable qu'on fête ça encore."
Le Premier ministre a également annoncé une année blanche pour 2026, des dépenses publiques gelées, des négociations sur l'assurance chômage et le droit du travail…
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