Hugues Deregnaucourt, patron des pompiers de l'Ain, sur le départ

Il aura été le patron des sapeurs-pompiers de l'Ain pendant huit ans. C'est donc avec beaucoup d'émotions qu'Hugues Deregnaucourt, le directeur du Service Départemental d'Incendie et de Secours de l'Ain, quitte le département, direction l'Ile de la Réunion.

Pour Radio SCOOP, il est revenu sur ces huit années très riches en événements et en évolutions pour les sapeurs-pompiers du SDIS 01.

"Huit ans et demi riches en projets et en rencontres humaines. Ce fut une expérience très épanouissante, marquée par des moments forts, comme le Congrès national de 2018 qui a renforcé notre visibilité et nos partenariats. Ensuite, j'ai eu la chance d'avoir des cadres autour de moi, compétents, engagés. On a pu mener à bien des projets que les élus ont bien voulu nous accorder, avec des plans d'investissement de façon à ce qu'aujourd'hui, les sapeurs-pompiers de l'Ain soient plutôt bien équipés.

Après, ce que je retiens, c'est l'opérationnel, bien sûr. Avec la période du Covid, je crois qu'on a montré qu'on était présent partout. On a montré qu'on pouvait dépasser nos missions et on a été utilisé pour plein d'autres choses que ce qu'on fait d'habitude."

 

"Le programme de rénovation des casernes, essentiel pour attirer une diversité de profils. Le développement du numérique aussi : c'est un peu mon dada, tout ce qui est nouveauté numérique, intelligence artificielle. On est le premier SDIS en France à être sur la feuille de route du ministre de l'Intérieur, qui nous a permis de développer des outils pour aider l'opérateur à prendre des appels, donc j'espère que ça perdurera."

"La saison 2022, avec une activité intense sur les feux de forêt. Le SDIS de l'Ain a été sollicité au niveau national, parfois au-delà de ses capacités. Le feu d'Arbois et les 350 départs de feu cet été-là resteront gravés."

 

"Nous avons maintenu un bon niveau de volontaires. Le solde est positif, mais l'engagement est plus rationnel. Nous avons aussi renforcé les effectifs professionnels et les personnels techniques pour soutenir les volontaires. Mais il reste bien sûr des points de vigilance. C'est un travail de chaque instant. Comme je l'ai dit à mes cadres encore récemment, il faut aller dans les casernes, il faut aller dans les territoires."

"Je deviens chef d'État-Major interministériel de défense et de protection civile de l'océan Indien (la Réunion et Mayotte). Un poste de coordination et de gestion de crise, auprès du préfet, pour anticiper et répondre aux événements majeurs : cyclones, inondations, éruptions volcaniques…"