Ainsi, le programme EVARS 2025 donne un cadre national à cet enseignement qui sera dispensé à raison de trois séances par ans et par niveau. À condition bien sûr, que les moyens humains soient au rendez-vous.
"Nous savons déjà qu'il manquera des infirmières dans certains établissements", redoute Gwenaëlle Durand, infirmière scolaire dans l'Ain et secrétaire générale du syndicat SNIES-UNSA.
Elle espère malgré tout pouvoir assurer sa mission auprès des élèves.
Respect du consentement et lutte contre les discriminations
"Ce sont des sujets qui ne sont pas forcément abordés dans toutes les familles, et je ne parle même pas des informations que les jeunes trouvent sur les réseaux sociaux, poursuit Gwenaëlle Durand. D'où l'importance d'avoir ces temps d'échanges, pour faire des élèves des futurs adultes informés et respectueux."
Bien évidemment, les notions abordées évoluent selon l'âge des élèves. "Connaître son corps et comprendre ce qu'est l'intimité" pour les plus petits en maternelle, "promouvoir des relations égalitaires et connaître ses droits" pour les élèves de primaire.
Au collège, les notions liées à la sexualité sont progressivement évoquées, en particulier la prévention et les moyens de contraception. Un enseignement qui se poursuit ensuite au lycée.
"Jusqu'à présent, par manque de temps, nous n'abordions certaines notions que chez les plus grands. Mais le consentement par exemple, nous pouvons l'aborder bien plus tôt", indique Gwenaëlle Durand.
L'enjeu étant aussi de mieux repérer des situations problématiques, voire dangereuses pour les enfants, qu'il s'agisse de harcèlement ou d'abus sexuels.
Sans oublier la prévention, dans un contexte de hausse des IST chez les 15-25 ans.
Pour en savoir plus sur ce programme et les notions abordées à chaque niveau, rendez-vous sur le site de l'Éducation nationale.
