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Deux découvertes archéologiques "exceptionnelles" au sud de Lyon

Jeudi 21 Aout - 17:00

Culture


Les dernières fouilles archéologiques du site de Saint-Romain-en-Gal. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
L'ancienne citée romaine de Vienne n'a pas livré tous ses secrets. Cet été, les archéologues ont découvert de nouveaux vestiges datant des premiers siècles de notre ère, qui nous éclairent sur la vie des Viennois à l'époque romaine.


Les fouilles menées cet été sur une partie du site de Saint-Romain-en-Gal avaient un premier objectif : retrouver un reste de mosaïque antique.

"Finalement, pas de mosaïque. On tombe sur une structure monumentale… Qui ne correspond pas à une ancienne maison, même très luxueuse", explique Giulia Ciucci, responsable des fouilles.

Peu à peu, les archéologues comprennent qu'ils sont face à un mausolée : un édifice funéraire, qui atteignait sans doute une hauteur de 6 mètres. Daté du 1er siècle après J-C.

"C'est toujours émouvant"


"Cet édifice semble lié à l'aristocratie viennoise, mais aussi au pouvoir de Rome. Sa structure ressemble au mausolée d'Auguste, le premier empereur", poursuit l'archéologue.

Mais alors, à qui pouvait bien appartenir ce lieu prestigieux ? La réponse se trouve peut-être quelques mètres sous terre...

"Nous espérons pouvoir poursuivre ces fouilles, qui permettent de transmettre des connaissances au public", assure Martine Publié, vice-présidente du Rhône chargée de la culture. Reste à savoir si les financements de la collectivité, avec l'aide de l'État, permettront aux scientifiques d'avancer dans leurs recherches.

"C'est toujours émouvant de découvrir des vestiges pareils, sourit Anaïs. Comme d'autres étudiants présents sur les fouilles cet été, elle profite de ce travail de terrain. J'aime ce lien avec le passé dans l'archéologie."

Blanchisserie à la romaine


Quelques dizaines de mètres plus loin, une autre découverte occupe les étudiants : une série de trois boutiques, signalant la présence de commerçants et d'artisans.

"L'une de ces boutiques est particulièrement bien conservée, indique Benjamin Clément, chef des opérations. Elle était occupée par des foulons, qui travaillaient les étoffes."

Autrement dit, l'ancêtre d'une blanchisserie… Où les toges blanches étaient lavées et rapiécées. "Ces ateliers sont essentiels à la vie économique mais aussi politique, car les toges blanches étaient essentielles pour aller au temple, au forum... Maintenir sa vie politique et religieuse."

Toutes ces découvertes font déjà l'objet de visites guidées et serviront à la médiation du musée. De quoi en apprendre encore davantage sur ceux qui ont vécu sur ces terres, il y a de ça 2.000 ans.