Le Marseillais connait bien Gap, pour y être venu plusieurs fois en vacances. Après des études en droit et en géopolitique locale, Gilles Bizot choisit de lier le droit et le sport. Il est passé par le comité national olympique, la fédération française de baseball et la direction de Rugby Europe. Puis il y a environ cinq ans, ce joueur de floorball, un cousin du hockey sur glace, décide de prendre un virage dans sa carrière professionnelle et devient tuyauteur. Jusqu'à il y a un mois.
Malgré une saison compliquée, qui se termine à la dernière place du classement pour l'équipe des Rapaces en Ligue Magnus, qu'est-ce qui vous a poussé à vous investir au sein du club ?
"J'ai suivi les Rapaces de près cette année, j'allais voir tous les matchs à domicile. Lors de la dernière journée, le président a fait une conférence de presse en annonçant à la fin : "Si vous voulez discuter avec moi, vous savez où me trouver." Donc, je me rends à la boutique des Rapaces. Il me rappelle et on se rencontre dans son bureau. Je lui ai dit que sa conférence de presse m'avait touché et que je pouvais l'aider. On a discuté pendant une heure et c'était parti.
C'est un coup de cœur. Je ne l'aurais absolument pas fait pour un autre club.
Il y a aussi l'arrivée de Luciano Basile qui m'a poussé à m'investir. Donc voilà, c'était le constat d'échec du président, et le fait qu'il dise qu'il y avait un club à rebâtir. Je suis à côté, j'ai déjà fait ce genre de choses dans mon métier avant, il faut y aller. Il a besoin d'aide et je me suis proposé."
Vous êtes nommé en tant que manager général et développement, qu'est-ce que ça signifie ?
"Le côté sportif, c'est Luciano Basile. Je n'interviens pas dans le sportif, mais je pars du principe où on est le back-office et on doit aider à la performance. On a besoin d'une stabilisation et une consolidation du club. On a aussi un centre de formation qui est important et tout nouveau au club et une armée de bénévoles qui organisent les matchs.
Tout ça va contribuer, on l'espère, à la performance de l'équipe et ça, c'est toute la partie de Luciano. Moi, je suis un peu le chef d'orchestre au niveau administratif, financier et développement. On a besoin de retravailler l'identité du club.
Le centre de formation est nouveau, on a envie que tous les gamins sachent que les Rapaces de Gap sont un club formateur. C'est vraiment une identité qu'on doit travailler et on doit mettre toutes les synergies dans le même sens."
Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison ?
"J'ai envie de consolider, de structurer, qu'on améliore ce qu'on sait déjà faire. Prendre les compétences déjà présentes et les enrichir et permettre de faire les choses mieux. On ne pourra pas tout faire d'un coup, bien sûr, mais en tout cas, il y a une vision politique de la part du président et on va aller dans ce sens.
Mon but, c'est la stabilisation de la structure, une bonne organisation au niveau des matchs et la consolidation du centre de formation.
Et après, il y a tout l'aspect commercial du club qui est important. Sans les sponsors, on ne fait pas grand-chose évidemment. C'est un travail de fond et dans l'ombre. Nous c'est être stable pour durer, après, le sportif pourra s'envoler."
Un mot pour les supporters du club ?
"Le supporter attend que son équipe joue bien, mais aussi qu'il y ait une bonne ambiance et qu'il soit heureux quand il vient dans la patinoire. Donc il faut bien l'accueillir, être innovant et novateur pour qu'il vienne plus tôt et qu'il reparte plus tard, c'est ça qu'ils attendent de nous."
Gille Bizot prendra ses fonctions officiellement le 12 mai.